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Comment se fixer des tolérances sur les pesées ?

Il n'est pas très facile de répondre à cette question. La meilleure méthode est de définir des tolérances acceptables par rapport à l'utilisation en évitant la « non-qualité » et la « sur-qualité ». Non-qualité et sur-qualité peuvent coûter très cher à l'entreprise. Il convient de définir une méthode homogène, quelle que soit la pesée à réaliser pour un processus défini.



Le plus simple pour répondre à la question est de vous apporter un exemple.


Exemple 1 :

Dans le cadre des bonnes pratiques de fabrication (BPF) ou des bonnes pratiques de laboratoire (BPL), respecter une tolérance de 2 %, quelle que soit la pesée avec un taux de confiance k = 3 avec la balance donnée .

  • Erreur maximale tolérée pour une pesée de 2 kg = ±2 kg × 2% = 40 g, soit, sur la balance, 40g/3 = 13 g ? Cela veut dire que la balance ayant un échelon réel de 100 g ne sera pas suffisante. Il faudra une balance ayant un échelon de 10 g (voire 5 ou 2 ou 1 g) mais, dans ce cas, il faudra revoir la portée minimale (20 kg et non 2 kg) ou changer de balance. Par contre, une balance de 300 kg avec un échelon de 10 g (voire 5 ou 2 ou 1 g) sera très chère. Donc réduire la portée maximale, par exemple, à 60 kg et opter pour une balance ayant une résolution d'affichage de 1 à 10 g.

  • Erreur maximale tolérée pour une pesée de 300 kg = ±300 kg × 2% = 6 kg, soit, sur la balance, 6 kg/3 = 2 kg. C'est suffisant sur cette balance avec un échelon d = 100 g sans que l'on puisse parler de non-qualité. Par contre, si l'utilisateur a opté pour une balance ayant un échelon d = 10 g, cela devient de la sur-qualité. Il faudra trouver un compromis.

Exemple 2 :

Balance de classe III, de portée max de 300 kg, de portée minimale de 2 kg avec un échelon réel d = 100 g et un échelon de vérification e = 100 g.

  • Erreur maximale tolérée pour une pesée de 2 kg = +/- 100 g : cela peut être considéré comme de la « non-qualité », car cela correspond à une tolérance relative de +/- 5 %. De plus, ce n'est pas +/- 100 g. Avant arrondi, il y a un risque d'écart compris entre 1,85 kg (arrondi à l'affichage à 1,9 kg) et 2,14 kg (arrondi à l'affichage à 2,1 kg).

  • Erreur maximale tolérée pour une pesée de 200 kg = +/- 200 g : elle pourrait être considérée comme de la « sur-qualité », car cette EMT correspond à une tolérance relative de +/- 0,1 %.

Souvent les utilisateurs répondent à la question du début de ce paragraphe par : « Nous respectons ou demandons de respecter les caractéristiques du constructeur ». Où trouver ces caractéristiques ? Réponse logique : dans le mode d'emploi de la balance car l'utilisateur n'a, pour ainsi dire, jamais accès aux tolérances « usine » du constructeur. Quelles sont les caractéristiques métrologiques qu'un constructeur donne dans le mode d'emploi ? Par exemple, sur une balance non approuvée (les plus vendues en laboratoire) :

  • la répétabilité (écart type de répétabilité) ;

  • la linéarité ;

  • le coefficient de température

Source : #Bivimétrologie, “Question de la semaine du 11/03/2011” MTL-II-50-30 : Pesage, métrologie et incertitudes de mesure (Yves Barberon)

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